Eh l'autre, ho !

Publié le par Spooky

Certains d’entre vous l’ont peut-être remarqué, ou bien ils le savent déjà, je me fais un peu plus rare sur la Toile ces derniers temps. La raison, j’ai une nouvelle maîtresse. Elle parle Quenya et court dans les contrées de la terre du Milieu. En clair, je joue à un jeu online appelé Le Seigneur des Anneaux Online – Les Ombres d’Angmar. Comme son nom l’indique, c’est un produit dérivé du roman de JRR Tolkien, pas seulement des trois splendides films de Peter Jackson. Pour ceux qui ne comprennent pas qui sont ces personnes, je vous renvoie à cette page pour en savoir plus. Maintenant que vous savez toutes et tous de quoi il s’agit, je vais donc vous parler de mes aventures en Terre du Milieu.

Vous êtes propulsé en plein milieu du troisième âge, soit la période contemporaine des faits racontés dans Le Seigneur des Anneaux. Vous devez incarner un hobbit, un elfe, un nain ou un homme, toujours au service du bien. Vous allez rencontrer des personnages (caractérisés par un anneau doré tournant au-dessus de leur tête) qui vont vous confier des quêtes d’une difficulté croissante. Votre personnage se retrouve donc avec les caractéristiques de sa race : un hobbit est un peu craintif, et comme il est petit, il lui faut du temps pour se déplacer. Un elfe a tendance à être éthéré, voire absent. Un nain est bourru, solide, et n’aime pas les elfes. Un humain est un couillon. Vous pouvez d’entrée appartenir à telle ou telle classe : gardien, chasseur, érudit, ménestrel. Bien sûr vos compétences s’en ressentiront. Rien ne vous empêche d’incarner plusieurs personnages. Comme je l’ai dit, votre arrivée est contemporaine au SdA. Du coup vous pouvez assister à certains évènements devenus mythiques pour tout lecteur du roman : l’arrivée des Cavaliers noirs dans la Comté, vous pouvez croiser Aragorn au Poney Fringant, la grande taverne de Bree… Bree, où j’ai déjà passé beaucoup de temps, et accompli de nombreuses quêtes. Celles-ci sont très diverses. Du simple ramassage d’herbes médicinales, jusqu’à l’extermination d’un groupe d’orcs dans des montagnes, en passant par le vol d’œufs d’araignées ou l’empoisonnement de paquetages ennemis… Autour d’un point de repère donné, vous pouvez avoir une vingtaine de quêtes à accomplir.

Parallèlement aux quêtes « classiques », vous pouvez accomplir des quêtes « épiques », qui vous sont attribuées par des personnages-clés du roman : Aragorn, Tom Bombadil… Parfois certaines requièrent une grosse expérience, voire d’être accomplies en groupe. Et là nous en venons à l’un des aspects les plus intéressants de LOTRO : les communautés. Nombreux sont ceux qui lancent des appels sur les canaux de communication pour constituer des groupes afin d’accomplir ces quêtes. Si vous êtes accepté(e) dans une communauté, tous les gains matériels (argent, matériaux, artefacts, expériences) sont partagés équitablement ou joués aux dés. Il faut savoir que les artefacts peuvent ensuite être monnayés en de nombreux points de commerce. Le travail en communauté permet d’avancer parfois considérablement dans le jeu. Il m’est ainsi arrivé de finir 4 quêtes après une heure passée avec 5 camarades. La plupart des quêtes ont un fond intéressant, car totalement intégrées dans l’univers créé par Tolkien. Celui-ci a laissé tellement d’écrits (publiés, complétés par son fils Christopher ou encore à l’état d’ébauches) que cela permet d’appréhender son univers dans son ensemble.

Pour ceux qui sont lassés d’incarner des bons et de nourrir les bien-pensants, il y a la possibilité d’incarner aussi (c'est-à-dire presque simultanément) un personnage néfaste, un suppôt de Sauron ou de Saroumane. Il s’agit du Monster Play, accessible à tous les joueurs à partir du niveau 10 ou 15. Vous vous retrouvez dans la peau d’un énorme orc, de niveau 50, qui doit lui aussi accomplir des quêtes. Alors bien sûr, vos rapports avec les PNJ (Personnages non joueurs, en gros ceux qui vous filent les tâches à accomplir et les simples passants) ne sont pas les mêmes, puisque c’est à base d’insultes et de grognements que la communication se fait. Votre serviteur en a fait un peu, mais ce n’est pas très intéressant. Peut-être plus tard, quand mon personnage principal aura atteint le niveau 50 lui aussi ?

Vous rencontrez nombre de créatures, néfastes ou pas, dans ce jeu. Orcs, trolls, loups (et leurs cousins monstrueux, les Ouargues), araignées géantes, sangliers, ours, insectes monstrueux… On doit aussi affronter des Etres spectraux, des fantômes squelettiques qui surgissent du sol à proximité de leurs tombeaux et sont redoutables. Vous pouvez vous déplacer à cheval d’un point à un autre sur votre parcours, au fur et à mesure que vous progressez. De tels voyages ne sont pas gratuits, mais permettent parfois de gagner beaucoup de temps sur certaines quêtes. Bien sûr, lorsque vous mourez, terrassé par un (ou des) adversaire(s) plus costaudes que vous, vous ne devez pas recommencer tout le jeu. Vous vous retrouvez simplement à un point de résurrection à proximité, avec un handicap au niveau de votre résistance physique. Ennuyeux, mais il suffit d’attendre 10 minutes pour en recouvrer la totalité.

Pour vous parler de façon plus précise, j’ai réalisé quelques shoots écran, que je vais vous commenter…

Voici l’écran de chargement du jeu. J’ai dû réduire la qualité, mais tous les écrans de transition sont dans cette veine, absolument magnifique.


Ici une vue typique. Mon personnage est au milieu de l’écran. Son nom est en haut à gauche, avec son portrait, ainsi que ses points de destinée. Au-dessous de ce portrait se trouve celui d’un compagnon de communauté, avec les mêmes détails. En haut à droite c’est la carte des environs, le triangle rouge indique ma position. Un clic sur une icône permet de voir une carte plus grande et détaillée (voir l’image suivante). Le menu du bas détaille tout ce dont vous avez besoin. De gauche à droite le menu général (pour sortir du jeu, par exemple, le menu « artisanat » (vous pouvez développer des talents de forgeron, de tanneur, parallèlement à tout ça), le menu social (vos communautés, vos amis, la confrérie à laquelle vous appartenez…), le menu des compétences (où sont détaillés vos exploits – tant d’araignées abattues dans telle région…), le menu des quêtes, où vous pouvez revoir le détail des circonstances et des buts à atteindre (j’y reviens plus loin), ainsi que la fiche de votre personnage. Vous avez ensuite l’icône d’attaque automatique (où l’on voit le pommeau d’une épée dorée), et ensuite les coups spéciaux : coup de bouclier, aller-retour… Les icônes vertes représentent des compétences spéciales, comme la possibilité de rechercher les gisements de minerai. Les 5 icônes de droite représentent vos sacs, dans lesquels vous glissez les artefacts, nourriture, etc. que vous ramassez au cours de vos quêtes. Vous pouvez consulter leur contenu et ainsi, le cas échéant, modifier votre équipement permanent. Sur la gauche se trouve l’écran du canal de communication. Ici passent les messages locaux, ceux de votre communauté, ainsi que les messages instantanés. On peut aussi suivre le détail de vos combats. A droite on peut voir les 3 à 6 (en général) dernières quêtes sur lesquelles vous avez avancé. Un clic sur l’anneau vous amène vers le détail correspondant à la quête (voir plus loin).


Un petit commentaire sur cette carte. C’est celle de la région où se trouve mon personnage (toujours représenté par un triangle rouge). On peut à loisir afficher la carte d’une autre région, pour peu qu’on l’ait explorée, mais aussi celle de l’ensemble de la Terre du Milieu. Les points remarquables (cités, ruines, forteresse) sont représentés par des drapeaux, et les têtes de chevaux signalent la présence d’un maître des écuries. Lorsqu’on est en communauté, vos compagnons sont représentés par des points verts.


Voici donc le journal des quêtes. Un outil qu’il est vachement important. :)
Vous pouvez voir ici le détail d’une quête épique, avec son titre « Chapitre 11 : Othrongroth », suivi de l’action à entreprendre. Ensuite le détail de ce qu’il faut faire, le contexte et les récompenses en cas de succès (ici 3 pièces en argent et 20 pièces de cuivre, ainsi que des récompenses sélectionnables plus bas dans la page). A gauche, le pense-quête, où sont rassemblées les quêtes en cours (mais aussi celle qui ont été accomplies), classées par région et par difficulté (ici les quêtes dans les Terres solitaires). Un petit logo sous le nom de la quête indique que c’est une quête de communauté. Vous voyez donc que j’ai 25 quêtes en cours sur 40 possibles (maximum accepté).


Ici je suis en plein combat contre un ouargue. A côté du portrait de mon personnage se trouve celui de mon adversaire, avec les mêmes caractéristiques. Encore plus à droite, mon armure, indiquant le niveau d’usure de mon équipement (ici, mon piolet de mineur est un peu endommagé).


Ici je suis en grande conversation avec un PNJ dans les terres Solitaires. En fait je me trouve à Ost Guruth, cité au cœur de cette région désolée. Comme je vous l’avais dit, il a un anneau doré au-dessus de la tête, ce qui indique que c’est un donneur de quête. La couleur de l’anneau peut varier, ce qui signifie un statut légèrement différent. Les plus observateurs d’entre vous auront noté l’enveloppe cachetée apparue en bas à droite. Cela signifie que j’ai reçu un courrier. Eh oui, il y a un système de messagerie interne et privée dans LOTRO ! Sur la carte, vous voyez d’autres icônes, indiquant des commerçants, un forgeron, un barde… Et aussi la boîte aux lettres où je pourrai consulter mon courrier.




Voilà, je pense que j’ai fait un tour d’horizon de ce jeu, en tout cas de ce que j’en ai vu jusqu’à présent (environ deux mois de pratique très régulière). Et tout ça pour moins de 13 euros par mois… Et puis, dans tout ça, je n’ai pas dit ce que j’en pensais. Vous vous en doutez, c’est une appréciation très positive, sinon j’aurais arrêté le jeu assez vite. Je trouve que l’esprit de l’œuvre originale est respecté, on a vraiment l’impression d’être dans l’univers de Tolkien, d’autant plus, comme je l’ai souligné, qu’on croise certains des personnages du roman. L’immersion est aussi réussie grâce à la masse de joueurs qui respectent l’esprit Role Play, c'est-à-dire en se donnant des noms typiques, en ayant des discussions à la fois élaborées et savoureuses parfois (un joueur y mettant les formes a plus de chances de voir sa requête aboutir). On peut adapter la façon dont on peut voir les scènes. Personnellement je préfère avoir une vue en légère plongée, de dos. Mais vous pouvez déplacer la "caméra" dans tous les sens, sur le côté, au-dessus, en-dessous... On est accompagné(e) en permanence par une discrète musique d’ambiance digne des films, on se balade dans des décors très bien faits, avec peu de bugs (ou alors je ne les ai pas vus). La plupart des quêtes sont assez intéressantes, bien scénarisées et parfois difficiles à résoudre. On peut tisser des liens avec beaucoup de joueurs ; pour ma part, j’ai fait deux séries de quêtes très différentes avec le même joueur, par pur hasard. Le jeu est très agréable, on manque peut-être d’un peu de pratique sur certains aspects pratiques ou techniques, mais il suffit pour cela de se reporter au livre rouge offert avec le jeu, ou de s’adresser à la communauté en ligne… Rien ne vaut le souffle glacé d'un Etre spectral lorsqu'il appraît derrière votre nuque...

Alors, ça vous dit de venir faire un tour en Terre du Milieu ?

Publié dans Jeux

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S
c'est un peu un "Livre dont vous êtes le héros" (souvenirs, souvenirs...) mais avec les moyens d'aujourd'hui :)Comme Pierig, je suis peu attiré par le concept, mais pas pour les mêmes raisons : moi je suis plutôt du genre à aimer dézinguer mes collègues à coup de fusil à pompe. Dans des jeux comme Call Of Duty ou Medal Of Honor évidemment hein...
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P
Une nouvelle maitresse? Je le note ...Et qui était l'ancienne? :-)Bon sinon, tu le sais, ce genre de jeu n'est pas fait pour moi, je n'en ai pas la patience. Mais je comprends tout à fait qu'on puisse être captivé à ce point pour un jeu ... Que la force du yogi soit avec toi! ;-)
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