Les Fils de l'homme

Publié le par Spooky

filsdelhomme.jpgInterpellé par l'excellent article de l'ami Marv, j'avais envie de voir Les fils de l'Homme, l'un de mes "ratés" de l'année 2006. 
L'histoire se déroule en 2027. Une pandémie de grippe a rendu l'ensemble de l'humanité stérile, en 2009. Dès lors, le décès accidentel (au cours d'une bousculade) de l'humain le plus jeune plonge la population dans l'émoi. L'humanité est-elle vouée à disparaître par élimination directe ? C'est ce qui semble se dessiner. 
Nous faisons la connaissance de Théo, cadre dynamique quelque peu désabusé, qui se retrouve en charge de Kee, une jeune femme noire, qui lui est confié par Julian, sa femme disparue depuis 20 ans pour prendre la tête des Poissons, un organisme d'opposition terroriste.

Mais Kee est bien plus qu'une réfugiée : elle est en effet enceinte, évènement qui n'était plus arrivé depuis 18 ans. Pour éviter qu'elle devienne une sorte de rat de laboratoire, Kee doit donc quitter  le territoire, et seul Théo, qui a un cousin très puissant, peut l'aider. Démarre donc une course-poursuite jonchée d'obstacles et de morts...
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Les Fils de l'Homme décrit un futur peu reluisant. La technologie a peu évolué, mais la planète a pris un sérieux coup de bambou. La pollution est partout, les hommes ne peuvent plus se reproduire, le monde vit dans une grisaille permanente. Le fléau qui s'est abattu sur les hommes est-il un châtiment divin, ou la simple conséquence de la surpollution de sa planète ? Le film ne répond pas à cette question, se contentant de tirer le constat.
Le film se déroule vingt ans dans notre futtur, mais il comporte très peu d'effets spéciaux. Pas de voitures volantes, de tenues extravagantes, de vaisseaux spatiaux profilés. Le monde est devenu un chaos sans nom, et les réfugiés affluent en Grande-Bretagne, considérée comme le dernier pays riche.  Passons sur cette vision typiquement britannique, pour saluer la finesse de la description de ce futur. Les seuls effets sont au niveau des cascades, plus quelques scènes-clés (un échange de balles de ping-pong, l'accouchement de Kee...). La réalisation d'Alfonso Cuaron, remarqué sur Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, est sobre, mais inventive. Une grande partie du film se déroule en plans-séquence de plusieurs minutes, tournés en une seule prise, ce qui constitue presque une rareté dans le milieu du cinéma. 

Le film bénéficie d'un casting remarquable. Clive Owen est parfait dans le rôle de Théo, homme ordinaire mais courageux. Julian est incarné par la délicieuse Julianne Moore,  qu'on aimerait voir un peu plus à l'écran. Théo se réfugie chez son ami  Jasper Palmer, sorte de survivance de l'époque hippie interprété par Michael Caine, dans un rôle un peu à contre-courant de son image habituelle. Un casting au diapason d'une histoire universelle, sobre, bien menée. Les Fils de l'Homme est passé inaperçu au box-office français, et c'est bien dommage, car c'est une fable d'anticipation qui vaut le détour.
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Publié dans Films

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D
... le mec qui apparait sur les 2ème et 3ème photos ressemble pas mal à ... Laurent Blanc :8Voilà, comment réintroduire le foot dans un blog qui pour l'instant (hein, Spook' ?) en est dépourvu ! :D
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S
Ouaip, très bon film d'anticipation ! on ne l'attendait pas et il se révèle comme l'une des bonnes surprises ciné de 2006. Pas un film hyper-optimiste, mais vraiment convainquant. À voir en tout cas !!
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C
J'ai beaucoup apprécié ce film mais j'ai été un peu frustré de ne pas en savoir à la fin.
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